Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Qui Ça?

  • : Stipe se laisse pousser le blog
  • : Je m'étais juré sur la tête du premier venu que jamais, ô grand jamais je n'aurais mon propre blog. Dont acte. Bonne lecture et n'hésitez pas à me laisser des commentaires dithyrambiques ou sinon je tue un petit animal mignon.
  • Contact

La cour des innocents

La Cour des Innocents - couv - vignette

Dates à venir

- samedi 2 août, en dédicace à la Librairie Montaigne (Bergerac) de 10h à 12h

- samedi 30 août, en dédicace à la Librairie du Hérisson (Egreville)

- dimanche 9 novembre, en dédicace au Grand Angle dans le cadre du salon Livres à Vous de Voiron.

6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 00:01

 

 

 

on ne dit pas

T'as vu le loup ?
on dit

Loup voyez ?

 

 

 

on ne dit pas

Allez en case prison
on dit

Le jeu de loi

 

 

 

on ne dit pas

Il avale des couleuvres
on dit

Il boa mes paroles

ou bien

Un serpent à sornettes

 

 

 

 

on ne dit pas

Il rit comme une baleine
on dit

L'aut' a ri

 

 

 

on ne dit pas

Un poisson-chat
on dit

Un chat-ton

 

 

 

on ne dit pas

Le raton-laveur
on dit

Le Candy-raton

 

 

 

on ne dit pas

De la pâte de gruyère
on dit

La vache Kiri

 

 

 

on ne dit pas

Moche comme un pou
on dit

Un pou laid

 

 

 

on ne dit pas

Se faire plumer comme un touriste
on dit

Un pigeon voyageur

 

 

 

on ne dit pas

Un vieux tableau tout poussiéreux
on dit

Une toile d'araignée

 

 

 

on ne dit pas

Un chat dans la gorge
on dit

Un rouge-gorge

 

 

 

on ne dit pas

Une merde de chien
on dit

Un chie ouah-ouah

 

 

 

on ne dit pas

Un hippocampe
on dit

Un poisson poney

 

 

 

on ne dit pas

Marcher sur des oursins
on dit

Piscicole s'épic

 

 

 

on ne dit pas

Cheval dire à ma mère
on dit

Tu vas te faire ongulé

 

 

 

on ne dit pas

Le nectar des blogs
on dit

L'Essaim d'Esprits

 

 

 

Partager cet article
Repost0
4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 13:51

 

 

 

on ne dit pas

Un téléphone en mode silencieux
on dit

Un cache-allo

 

 

 

on ne dit pas

Donner la pâpâtre
on dit

 Un chien de berger

 

 

 

on ne dit pas

Se marrer comme un idiot
on dit

Une âne-rit

 

 

 

on ne dit pas

Y'a anguille sous roche
on dit

Noyer le poisson

 

 

 

on ne dit pas

Un nœud-nuque 

on dit
Le cou du lapin

ou bien
Un lapin à dos-râble


 

 

 

on ne dit pas

Courir deux lièvres à la fois
on dit

 Un cheval, deux courses

 

 

 

on ne dit pas

Pédé comme un phoque
on dit

 Gay comme un pinson


 

 

on ne dit pas
Le phosphore est bon pour la mémoire
on dit

Une mémoire de poisson rouge

 

 

 

on ne dit pas

La poule a pondu
on dit

L'œuf à la coq

 

 

 

on ne dit pas

Une salope de féministe
on dit

 Une chienne de garde

 

 

 

on ne dit pas

Un trou de souris
on dit

Un rat passe

 

 

 

on ne dit pas

Un fucking-friend
on dit

 Copains comme cochons

 

 

 

on ne dit pas

Un froid de canard
on dit

 La chouette est frais

 

 

 

on ne dit pas

Un chien de chasse
on dit

 En chien de fusil

 

 

 

on ne dit pas

La maman du courageux Bambi est morte
on dit

 Le cimetière des zélés faons

 

 

 

on ne dit pas

Une vache brune
on dit

 Une vache hâlée

 

 

 

on ne dit pas

Zorro est arriviste
on dit

 Un renard argenté

 

 

 

 

(A suivre...)

 


Partager cet article
Repost0
3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 10:02

 

 

Le temps est venu de vous révéler certaines choses. La recette de l'huître farcie en fait partie.

Amen.






c1028m.jpg

- Martine, vous souvenez-vous la fois où nous étions ronds comme des

queues de pelle, nous avions farci des huîtres ?

- Si je m'en souviens, Bertrand ! J'ai pas pu m'asseoir pendant une semaine !

- Vous avez raison, on aurait peut-être dû retirer les coquilles...

 

 



Partager cet article
Repost0
2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 14:03

 

 

 

 -  Je suis désolé, c'est la première fois...
 -  C'est pas grave...
Elle me gratifie d'un sourire qui se veut réconfortant, mais je ne peux m'empêcher de le penser hypocrite. Elle doit considérer secrètement que les mecs disent toujours ça dans ces moments là. Elle peut tout aussi bien être sincère, après tout j'ai déjà fait mes preuves et lui ai largement donné le loisir de constater que je valais mieux que ça.
C'est réellement la première fois que ça m'arrive. Je pourrais insister, lui jurer sur la tête de mon chien, mais je sais pertinemment que c'était la pire des idées. Tout d'abord parce qu'il est très vieux, ce qui certes implique que j'y tiens au point de n'engager aucun risque sur sa tête sans être totalement franc, mais ce qui signifie surtout qu'il peut tout aussi bien mourir dans la nuit et me causer double peine. D'autre part, je sais qu'elle me répondra automatiquement d'un ton agacé un truc du genre "C'est pas grave, je te dis!" et je n'ai vraiment pas envie d'entendre ça. Je ne veux pas qu'elle n'accorde aucune importance à cette histoire. Bien sûr, que ce n'est pas grave, on peut toujours considérer que seules la maladie, la guerre, la famine méritent la gravité. On peut estimer, en adultes, que notre amour ne sera pas émoussé, qu'il y aura des lendemains plus chantants, et que tout ça ne restera même pas un souvenir. Mais il n'empêche que je n'ai pas besoin d'entendre ça.
Est-ce inconsciemment ou mue par le désespoir qu'elle risque une ultime tentative ? Ou pire, pour me faire plaisir, pour faire comme si c'était jouable malgré tout, comme si... Mais c'est définitivement retombé. Je porte la main à sa bouche, pour empêcher son geste autant que pour implorer son silence. Elle saisit ma main et embrasse mes doigts en fermant les yeux.
Puis elle se lève, se dirige vers le frigo et me demande si je veux quelque chose. Je ne veux rien. Elle vient s'asseoir sur mes genoux et ouvre son yaourt à la vanille en prenant soin de ne pas retirer totalement le couvercle. Je déteste qu'on laisse collée l'opercule à un coin du pot, on dirait une vulgaire boite de conserve. Je ne lui connais pas d'autre façon de manger un yaourt, et pourtant chez elle, ça vaut tous les poèmes. Elle mange son yaourt comme on déclame des rimes, elle sait mon aversion pour sa manière de procéder mais elle sait encore plus combien j'adore qu'elle le fasse. Elle tend la dernière cuillère à mes lèvres, je la refuse d'une moue que je sais sensuelle à ses yeux. Elle insiste pourtant, en laissant la cuillère devant ma bouche. Je lui déverrouille mes lèvres, vaincu par le laser de son regard, et engloutis la cuillérée. Puis elle m'embrasse, son parfum de yaourt et son sourire vainqueur m'arrachent un rictus mutin.
Elle part fêter sa victoire au balcon, en s'allumant une cigarette. Je regarde sa nuque, son dos, et ses fesses m'invitent à venir y déposer mille baisers. Elle sait aussi tout ça, tout autant qu'elle sait que ce soir je ne pourrai pas, car maintenant j'en ai décidé ainsi.
Demain on passera à autre chose, on ira sur la plage, on prendra du bon temps ensemble et on remettra le couvert. Alors pourquoi ai-je cette boule dans le ventre et la mâchoire si crispée ? Où est le problème ?

Le problème, c'est qu'elle fera comme si de rien n'était. Au moment de passer à l'acte, elle feindra la surprise. "Oui, si tu veux", elle me répondra. Ou mieux : "J'en ai très envie". Et du coup, c'est moi qui serai à l'initiative, c'est moi qui aurai la force de caractère de ne pas rester sur un échec. Elle a cette faculté de sublimer les gens, de pousser les autres sur le devant de la scène. Et s'ils ne peuvent pas, c'est elle qui se met en retrait, subrepticement, sans que l'on ne s'en rende vraiment compte, et on se retrouve soi-même sous la lumière. On se voit beau et fort, on peut alors se transcender et aller plus avant. Et elle, elle nous suit, toujours en retrait, prête à nous pousser d'un souffle ou à se glisser sous notre corps pour en amortir la chute. Elle réalise tout cela sans calcul, juste pour le plaisir d'évoluer parmi des gens heureux. Elle est entourée de personnes qui l'aiment, qui lui sourient. Et j'en suis leur plus fidèle représentant.
Notre amour ne souffre d'aucune ombre. Tous les non-dits sont évidents, aucun secret n'entrave notre marche. Et demain sera une magnifique journée, nos vacances resteront un souvenir indemne, une collection de cartes postales. Pas un journal intime.
Alors ?

Alors il y a que tout cela est parfait. Depuis tant d'années. Mes échecs n'en sont pas, mes faux pas sont des entrechats. Moi qui suis d'une banalité affligeante, me voilà un prince charmant, un homme qui réussit. Je ne suis pas habitué à tout ça, je n'ai jamais aspiré au succès. Elle le sait, elle a conscience de l'influence qu'elle a sur moi, telle la Lune sur les marées. Mais elle, elle serait plutôt le soleil, elle projette mon ombre qui me précède où que j'aille. Je la regarde, tente de la rattraper, essaie de mettre le pied dessus mais elle fait elle aussi un pas en avant et fuit encore une fois. Je ne parviens plus à échouer. Ma chute n'en sera que plus douloureuse, aussi veux-je l'anticiper. Je ne sais pas si elle me mérite mais j'ai la certitude que moi je ne la mérite pas. Je ne vaux pas ce trophée, je suis un usurpateur. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, et je ne me sens vraiment pas glorieux. J'ai le goût amer de la victoire, celle d'un autre. L'autre...

Celui qui saura la projeter sous les lumières, qui la portera pour traverser les flaques, qui sera son système solaire. Le vrai prince charmant, qui vaudra ses sourires. Et je m'incline, vaincu par la logique des choses.
Demain en rentrant de la plage, elle me dira que ce n'est pas grave. Je lui répondrai que si. Elle rira, pas moi. Je lui expliquerai la différence entre la "première fois" et la "seule fois". Et lui annoncerai que je la quitte. Je ne supporterais pas, avec elle, de louper une fois de plus mon soufflé au fromage.



Partager cet article
Repost0
29 avril 2010 4 29 /04 /avril /2010 10:22

 

 

 

-  Tu sais, le grand René ?

-  Le grand René... Celui qu'habite dans la rue en patte d'oie à l'angle de la boulangerie qui fait le coin, pas celle qu'est fermée le mardi, l'autre, et qui bossait à la SOCOTREP en trois-huit et qu'a eu la main broyée dans une machine, qu'ils lui ont greffé les orteils de son fils à la place des doigts et qu'a une maison avec des volets blancs, pas la première celle qu'est en face de la mère Bigoniot qu'est myope comme une taupe presbyte même qu'un jour elle a confondu le micro-ondes avec la boîte aux lettres, mais la deuxième ?

-  Mais non, c'était son chien et c'était avec un cheval qu'elle l'avait confondu. Et toi tu me parles du fils Couillon qu'est marié avec la fille à Totole, pas celle qui louche, celle qu'a un bec de lièvre. Non, le grand René, tu sais ?

-  Attends, attends, celui qu'a un V6 et qu'avait un break avant mais qui l'a revendu à un bon prix ou à un arabe, je sais plus, mais en tous cas il était toujours emmerdé avec, qu'un jour il avait perdu le volant mais en fait il était tellement beurré qu'il s'était assis côté passager ?

-  Tu me parles de Jean-Michel, là. Et puis le V6 ça a pas de reprise, ils l'ont dit dans Tuture Magazine du mois de la dernière fois. Moi je te parle du grand René.

-  Ah oui, ça y est. Qu'est grand et qu'avait fait du foot à l'époque où c'était l'autre qu'entraînait, un portugais qui vivait avec sa mère et qu'avait un nom en –ez, pas Merguez, c'était pas un truc qui se bouffe, de toute façon j'ai pas lu Tuture Magazine depuis qu'ils ont dit du mal du Laguna à cause qu'il faisait des tonneaux dans les virages si tu les prenais à plus de 190.

-  Tu parles de Ramos ? C'est pas qu'il se retournait dans les virages, c'est juste que le témoin de présence de hérisson écrasé sur la route s'allumait même pour les chats, tu confonds. Un grand, qui s'appelle René, tu vois pas?

-  Ah oui Ramos, c'est ça. Il était con comme une roue de brouette crevée mais un jour ils avaient gagné 1-0 contre l'équipe COTOREP de La Poste, c'est Martin qu'avait marqué le but sur corner. C'est pas lui ton grand René ?

-  Ça peut pas être lui puisque Martin n'a jamais joué au foot, qu'est-ce tu racontes ? Ça joue pas au foot, un poisson rouge ! Le grand René, quoi !

-  Mais je te parle pas du poisson rouge de ta fille qu'elle a gagné à la fête foraine de la Foire au Persil, je te parle de Martin qu'a joué au foot à l'époque de Merguez !

-  Ah oui, ça me revient, mais il était hors-jeu. L'arbitre l'avait pas vu puisqu'on y avait crevé les deux yeux à la mi-temps, par tradition ou par hostilité, je saurais plus te dire.

-  Tu perds la tête, toi ! Tu vas finir comme le vieil Eugène qu'on a enterré la semaine dernière en huit parce qu'il était mort !

-  Un grand, tu sais bien ? On dit toujours "Tiens, v'là l'grand René !". Ou "Tiens, salut grand René, comment tu vas ?". Tu sais ?

-  Ahhh, lui ? Qu'a fait son école à Lyon et qu'on voit toujours avec le fils du gars à la Suzanne et qui revenait un week-end sur deux pour raison du prix du billet de train, pas le fils à la Suzanne, hein, le grand René, ou sinon faut prendre l'omnibus qui tombe toujours en panne et avec les impôts qu'on paie tu vas pas m'dire qu'ils ont pas les moyens d'investir dans un tournevis ou autre, hein, tu vas pas m'dire ?

-  Ah ça, comme j'dis toujours, faudra s'en rappeler au moment de s'abstenir ! Les arabes et les bougnoules, c'est la même curée tout ça, c'est retour à l'envoyeur et dites pas merci, c'est nous qu'on paie... Enfin, mais le grand René ! Non ?

-  J'dis pas... Mais je peux pas être raciste, ma fille fricote avec un alsacien. Ton gus là, y m'revient, c'est celui qui cogne ses gosses parce qu'ils le méritent ? Y'en a un qu'il a surpris  en train de se fouiller dans le nez, il lui a dit "Tu veux les miens, ils sont plus gros ? " et il les lui a collés, ses 5 doigts. Dans le nez. Pis l'autre, le grand qu'a une tête de cul d'mérou, il est tellement nul en dictée que plutôt que lui retirer un point par faute, le prof a décidé de lui donner un point par mot correctement orthographié. Il a deux de moyenne. Et je te parle pas de sa fille, dépucelée à 15 ans et enceinte à 14.  Ni du p'tit con qu'a 5 ans, il collectionne les armes à feu et il a été arrêté en scooter, en possession d'ébriété suite à une ingurgitation massive de sirop pour la toux. Lui ?

-  Mais non non plus, le grand René il a pas de gosses, il est obligé de taper ceux des autres. Mon grand René que j'te dis il s'appelle René et il se prénomme Legrand de son nom, même que c'est pour ça qu'on l'appelle le grand René à cause de sa taille.

-  Ah oui, j'y suis ! Et qui s'appelle le grand René ? Qu'a un barbecue et qui porte toujours une chemise à carreaux sauf les autres jours ?

-  Voilà ! Et ben figure-toi qu'hier il était devant moi à la caisse du Super U, sûrement qu'il faisait ses courses ou quoi ou qu'est-ce. J'lui mets une grande claque dans le dos et lui lance "Tiens, salut grand René, comment tu vas ?". Il se retourne, ben c'était pas lui, c'était un autre gars qu'est pas le grand René !

-  Ça m'étonne pas d'lui, tiens...

 

 

 

 

 

Bistrot-1-001.jpg

 

Illustration de, et avec son aimable autorisation, Gilbert Pinna.

 

 

 

 


Partager cet article
Repost0
15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 17:09

 

 

 

 -  Et alors, ton week-end ?
 -  Ben écoute, tranquille, on est allés chez des amis, des artistes qui sont peintres sur cadavres d’animaux. On a commencé le samedi midi, à l’apéro on a tourné à la Téquila Pan, c’est comme la Téquila Paf sauf que ça fait Pan au lieu de Paf. On en a bu une cuvette chacun et ensuite on a fait un Grand Bleu dans la baignoire. C’est un cocktail, mais comme on n’avait pas de curaçao, on l’a remplacé par des blocs d’Harpic et on a mis du fioul à la place du rhum. C’est pas très écolo, j’ai roté comme un pot d’échappement une bonne partie de l’après-midi et ils ont été obligé de réduire la vitesse à 70 km/h sur le périph.' Après on a bouffé du bœuf bourguignon. Ils avaient balancé trois bœufs vivants dans la piscine remplie de pinard, et les ont fait mariner toute une semaine. C’était bon, même si j’ai pas trop digéré le chlore. En digeo on a pris de l’alcool de pneus, ça fait 107° sortie d’alambic. Ils le conservent dans une cuve en béton armé, pour pas que les émanations donnent le typhus aux oiseaux qui passeraient dans le coin. Après ça ils nous ont fait fumer de la péruvienne : un mélange de purin d'ortie et de sperme de lama séché, ça se fume dans une flute de Pan. Ca attaque pas mal, y'a une fille qui a passé l'après-midi à siffler "el condor pasa" en bulgare et à traverser la route à cloche-pied sur un mec qui se prenait pour un passage clouté. Bon après ça, on est passé au triphasé. C'est un tiers de dissolvant à vernis, un tiers de cirage, un tiers de guronsan et un tiers de dissolvant à vernis. Moi j'en ai pris qu'un litre parce que ça m'a filé un cancer des sourcils. Heureusement qu'un type avait un tournevis cruciforme dans sa mallette de docteur, il a pu m'opérer à cœur ouvert et m'éviter ainsi de perdre l'usage de mes ongles. Du coup, je me suis rabattu sur l'Orient-Express. Ça c'est bon, ça ! En fait t'avales un Mister Freeze à toute vitesse pour que ça te colle la migraine, et quand t'as bien la barre au dessus des yeux, tu plantes une seringue pleine d'azote liquide dans l'aorte du front. Le Mister Freeze agit sur les cellules du cerveau qui sont liées à ton passé et tu retombes en enfance. J'ai un pote qu'a pas arrêté de nous réclamer un album à colorier et des pastels, et moi j'ai bouffé mes crottes de nez toute la soirée. Le kif !
Y'a un mec qu'est venu mixer de la hard-tech-übër-trance, c'est comme de la techno mais à 12500 beats par minute. Ils en ont interdit l'usage à moins de 10 kilomètres de la mer parce que ça provoquait des tsunamis et des crises d'épilepsie chez l'huître. En Ukraine, ils l'utilisent dans les hôpitaux : ils mettent un morceau dans un lecteur MP3, te collent les écouteurs sur le torse et s'en servent comme défibrillateur. Y'a un mec qui s'est approché trop près des enceintes – pourtant elles sont entourées de barbelé et de tessons de bouteilles – ben il a vomi par les oreilles. Mais sinon c'est super dansant, comme musique. Sous l'effet du Tramixen (c'est un médicament prescrit aux hippopotames pour soigner les boutons de fièvre, ça ne se trouve que sur internet et t'es obligé de payer en pétrodollars), y'a des mecs qui ont fait la chenille qui redémarre. Ils sont restés deux heures bloqués sous la pluie parce qu'ils se sont mis en grève. Heureusement ils ont réussi à négocier avec les brins d'herbe et ont obtenu la retraite à14 ans.
 Vers trois heures du matin, heure du méridien de Beverly Hills, on est passé à l'apéro : Tang-Bang à l'orange hémorragique pour les filles, perrier-ajax pour les gars. Puis on a bouffé des tortues de Bourgogne, en sirotant un Château-en-Ruines de 1986 avant Jésus-Christ. Tiramisu cocaïne-saindoux en dessert, liqueur de méduse en digestif, puis soupe à l'oignon. Mais avec du liquide de batterie à la place de la soupe, et des piles au lithium à la place des oignons. Faut le boire très chaud, sinon le lithium te soude les dents en refroidissant. Y'a un mec qui y'a eu droit, heureusement on a réussi à faire levier avec une chipolata. Ma copine, c'est l'infusion au shampoing antipelliculaires, qu'elle n'a pas digéré, elle a eu la chiasse toute la nuit pendant 15 jours. Finalement, on a fini tranquillement sur les coups de 11h30 de l'après-midi, heure du deuxième décan, en fumant des chauves-souris diabétiques.
Et toi, ton week-end ?
 -  Moi j'ai fait un tournoi de 1000 Bornes, à Maubeuge.
 -  Oh putain, le bad trip...

 

 

 

freak-brothers.jpg

 

Partager cet article
Repost0
12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 13:02

 

 

La tarte amandine figue-banane de Martine Frangipane et Bertrand Gigot, une recette où il est question de figues, d'échelle, de ping-pong et de selon les goûts.






c1028m.jpg

- ... et là, je le regarde droit dans les yeux et je lui dis carrément : "Alors là, Monsieur le Directeur,

on voit bien que vous n'avez jamais goûté ma tarte amandine figue-banane !".

- Mais enfin Bertrand, vous savez bien qu'il vient y goûter tous les mercredi soirs pendant que

vous êtes à votre entraînement de squash !

- Bon sang Martine, vous avez raison, j'oublie tout le temps que vous me faites cocu. Mince, il a

dû me prendre pour un con, alors...

 

Partager cet article
Repost0
7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 19:14

 

 

Là, ils ne me trouveront pas, il ne peut rien m'arriver. Il y a du matériel de ménage partout autour de moi et j'ai pris un balai pour coincer la poignée avec le manche, comme ça ils se diront que c'est juste un placard fermé à clé. J'espère qu'ils se diront ça...
Il fait tout noir, là dedans, seul un rai de lumière filtre sous la porte et il est parfois interrompu lorsqu'ils passent devant le placard. Je sens leurs allers et venues incessants, chaque fois que la lumière faiblit sous la porte et que j'entends les talonnettes claquer sur le carrelage, je m'arrête de respirer. Et je retiens mon souffle le plus longtemps possible. J'attends qu'ils soient partis pour respirer à nouveau, mais en cachant ma bouche dans ma manche pour faire le moins de bruit possible. J'ai peur de mourir étouffé.
Tout à l'heure, j'ai entendu le bruit des machines puis les hurlements d'un autre enfant. J'ai aussi entendu un monsieur dire que ça allait bien se passer, mais moi je sais que ça ne va pas bien se passer. Ils ne m'auront pas. Après que l'enfant a fini de crier, il y a eu des pas qui se sont rapprochés, mais pas comme ceux qui claquent, pas comme ceux du monsieur énervé. C'était ceux de maman, je l'ai entendu chuchoter mon prénom. Elle avait une toute petite voix, comme pour me rassurer. Mais j'ai reconnu cette petite voix, c'est celle de quand elle m'avait dit pour la maladie de papi et qu'il allait bientôt monter au ciel, c'est la voix de quand elle est triste et qu'elle a les chocottes. Et là elle avait peur parce que je m'étais enfui, et du coup à moi ça m'a fait encore plus peur que la voix du monsieur énervé, et j'ai pleuré dans ma manche.

La porte de la pièce du fond s'est ouverte et ça a fait plein de lumière dans le placard par en dessous. J'ai entendu le monsieur énervé demander "vous l'avez toujours pas retrouvé ?", puis quelqu'un répondre que non, puis la voix de maman qui bafouillait, puis le monsieur énervé dire très fort "il doit quand même pas être bien loin !" .Et ça n'a pas arrêté de passer et repasser devant la porte, la lumière disparaissait puis réapparaissait et redisparaissait encore. Et à un moment, plus de lumière du tout. Plus de pas dans le couloir. J'ai senti la poignée bouger, doucement au début, puis des grands coups forts. Alors j'ai reculé, j'ai poussé des bouteilles de je-sais-pas-quoi et j'ai trouvé des chiffons et des serpillières et je l'ai ai mis sur moi pour me cacher, et dehors j'ai entendu le monsieur énervé dire "il est là, j'ai entendu du bruit là dedans", et il a donné un grand coup dans la porte, et plein de lumière est entrée d'un seul coup et j'ai vu son ombre, elle était petite et grosse et ça m'a fait encore plus peur et j'ai crié et ma respiration s'est coupée.
Le monsieur énervé s'est approché de moi et il s'est baissé pour me regarder en face. Il a pris sa voix toute douce, mais moi je savais qu'il était encore très énervé en dedans. Et il a dit : "Alors, on joue à se cacher ? On a peur du monsieur ? Mais tu n'as rien à craindre, tu sais, ça va bien se passer. Allez, viens par ici, la dame va te faire une piqure pour que tu ne sentes rien. Et après je vais mettre la machine dans ta bouche, et elle sera partie pour de bon, cette vilaine carie !"

 

Partager cet article
Repost0
4 avril 2010 7 04 /04 /avril /2010 11:11

 

 

Le drame de Jésus est pluriel : son anniversaire tombe à Noël, sa résurrection un jour férié, il est mort sur un tournevis cruciforme et ses parents lui ont donné un nom de saucisson. Qu'on ne s'étonne pas si depuis, il fait chier son monde.

 

 

Les brebis sont à la gale ce que les prêtres sont à la pédophilie : dans les deux cas, ça donne l'haleine fétide...

 

 

Le nouveau mot d'ordre au sein de l'Eglise : Confessons les prêtres qu'ont fessé...

 

 

Saint-Surger ou Saint-Digner ? Le pape ne sait plus à quel saint s'avouer.

 

 

Les autorités ecclésiastiques veulent prouver leur bonne "foi" en cette période pascale. Ainsi, à l'exercice du ramassage des oeufs, les curés se prêtrent.


 

Benoît Seize, que certains surnomment déjà "l'Idiot Seize", aurait couvert les agissements sexuels de prêtres dans son Eglise. Par crainte qu'ils ne s'enrhument, sans doute...

 

 

 

"Le pape éclaboussé par le scandale des prêtres pédophiles qui salit l'Eglise."

Apprenez-leur le sopalin.

 


 

Et si vous voulez en savoir un peu plus sur Pâques, ne cliquez pas ici.

 

 

Partager cet article
Repost0
30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 14:01


'Tain, tu devineras jamais qui c'est que j'ai vu hier en sortant du métro ! Cherche pas, tu trouveras pas...
Dieu ! J'te jure, hein, Dieu. Ben ça fait drôle, j'te garantis.
Au début j'étais pas sûr, tu sais quand tu vois quelqu'un en dehors de son contexte, ben tu identifies tout de suite que c'est quelqu'un de connu, mais tu mets un temps fou avant de retrouver qui c'est exactement. Moi je croyais que c'était le gars de la météo, tu sais, le gars là... mais si... qui présente la météo ! Ouais, lui ! Ben c'était pas lui. C'était Dieu. Attends, un type qui n'est pas représentable, ça ressemble à rien. Ben c'était Dieu, j'le jure, hein !  Après j'ai appris qu'on le voyait souvent dans le quartier, il fait son PMU au bistrot qui fait l'angle avec la rue perpendiculaire, tu sais ? Qui fait PMU, tu vois ? Ben là. Et puis j'ai vu des gens se retourner, donner du coup de coude pour prévenir le voisin, je te dis que c'était Dieu ! Il était là, il marchait sur le trottoir d'en face. De toute façon, les gens connus que tu rencontres, c'est toujours sur le trottoir d'en face. Il fouillait dans ses poches, et à un moment donné il s'est arrêté, il a regardé dans la poche intérieure de son blouson et il a fait demi-tour. Et puis il semblerait qu'il a retrouvé ce qu'il cherchait, son portable ou ses clopes, j'avoue que j'en sais rien, puisqu'il est reparti dans l'autre sens. Y'a même un mec qui lui a demandé un autographe sur son 20 Minutes et il s'est fait prendre en photo à côté de lui par sa copine. Sympa, le mec. Après il a continué son chemin, comme si de rien. Moi il aurait fallu que j'emprunte un gratuit et un stylo et que je traverse la rue mais le feu était rouge, alors j'ai dit "laisse tomber", mais sinon je t'aurais montré. Et puis j'ai pas de copine. Tiens, je t'ai dit que j'étais plus avec Isabelle ? Ben nan, ouais, je l'ai assassinée ce week-end, j'ai pas encore pu te le dire. Mais c'était Dieu. J'avais déjà vu Catherine Deneuve au cinéma, dans un film. Et Jojo Lapin aux Buttes Chaumont, il promenait son arrosoir en laisse, mais j'avais failli pas reconnaître non plus, au début j'ai pensé que c'était le Parc Monceau et c'est seulement quand il s'est retourné que j'ai dit "ah ben non, c'est les Buttes Chaumont". Mais là, Dieu, c'est la première fois que je vois quelqu'un du showbiz d'aussi loin. Et ben j'dis pas ça parce que je suis en colère, vu que je suis pas en colère, mais il fait vachement plus petit à la télé.
Tu peux prendre mon sucre, si tu veux, moi je prends toujours mon café sans lait. Par contre je peux prendre ton carré de chocolat, quand t'auras fini de le manger ?

Partager cet article
Repost0