/fdata%2F2620926%2Favatar-blog-1082589006-tmpphpZy5SPZ.gif){kind=avatar}
19 février 2009
4
19
/02
/février
/2009
18:46
Das rigolotor viking, gravure sur canevas
Mais qui sont donc ces gros barbus qui emboucanent le rollmops faisandé et que l'ont voit débouler sur la Seine, tous les mois de janvier de l'année, lors d'une course de pirogues bariolées, le fameux Paris-Drakkar?
Et bien ce sont les vikings, oui Madame!
Invention scandinave s'il en est, le mot viking vient de "Vhï King", ce qui signifie Elvis Presley en suédois. A l'origine était Olaf Olafson, un rude gaillard de Stockholm. Un dimanche après-midi de 219 après Jesus Christianson, Olaf Olafson s'ennuyait dru, d'autant qu'il pleuvait des halebardes et qu'il n'y avait rien à la télé. Emporté par sa soulographie du dimanche, il se tira de son canapé en peau de loutre, il leva ses yeux avinés au ciel et bravant la foudre, il s'adressa à Thor et à travers aux dieux de la météo en ces termes : "Föck Yü, biåtch!!" (vas donc, hey, patate!). Puis il se rassit à coté de son canapé, mais de peu et en peau de loutre, et mangea une canette de bière cul sec.
Ce n'est que 423 ans plus tard que, sans aucun lien avec l'anecdote précédente, un rude gaillard danois dénommé Dédé Andersen remporte le prix Goncourt des inventeurs grâce à sa création : le viking. Ainsi a-t-il eu la bien bonne idée de coller un chapeau de goldorak et une jupe de fillette sur des rudes gaillards, de leur laisser pousser tout ce qu'ils ont de poilu, de les coller dans des canoés kayaks de 200 places et de les envoyer mettre sur la tronche aux gentilles gens aux tas de coins de l'Europe.
Pour peu qu'on le connaisse bien, le viking c'est plutôt le bon gars, pas bégueule, un peu soupe-au-lait, certes, mais toujours respectueux de ses collègues de boulot avec qui il aime aller boire des alcools qui piquent les yeux, vous gâtent les dents et vous dissolvent le système digestif.
L'été venu, le viking part à la plage en Berlingo diesel et joue au freesbee avec ses enfants (et pourtant Dieu sait si ça vole mal, un enfant).
L'été parti, le viking nettoie son barbeccue et ses meubles de jardin, puis il repasse son costume de viking, aiguise sa lance, affûte son canif et le voilà prêt pour aller casser la binette à tous ceux qui se trouveront sur son chemin. Le viking ne se bat qu'en automne et en hiver, quand le temps est au mauvais, parce qu'il trouve que "ça a plus de gueule". Le viking est ainsi.
Les vikings débarquent alors en tous sens, qui sur son renne, qui en Golf GTI, qui en rollers, et se donnent rendez-vous place de la mairie, devant le café des spørts. Le chef des vikings arrive, il pose sa Harley sur la béquille, il crache par terre et il se plante devant sa troupe. Autant vous dire que ça ricane pas trop. Puis il prend sa grosse voix de rude gaillard et lance un tonitruant "Men jeg kender ikke manden i huset og stor er han også blevet!!" (Passe moi le salami!). Les autres lèvent tout ce qu'ils ont d'armes au ciel en poussant des cris primitifs, puis ils chaussent leurs montures et enquillent le pas au chef, direction le baston. Voir ainsi débouler une horde de vikings partant au combat, ça en jette! En témoigne cette scène mythique de l'attaque de la diligence dans le film historique "Le viking de Saint-Tropez".
Sur leur chemin, les vikings tuent, volent, violent, zigouillent, pique-niquent, boivent, se fouillent dans le nez et rotent, le tout agrémenté de champs guerriers : ""Men jeg kender ikke manden i huset og stor er han også blevet!! Lålålå" (Bleu, bleu, bleu Suède chaussures!).
Arrivés à destination, ils se garent au parking T2 car il y a toujours de la place. Puis ils montent là haut sur la colline, avec un petit bouquet d'églantines, se rangent en tas et regardent au loin, la colline d'en face, où l'ennemi ne devrait plus tarder, à l'heure qu'il est. Mais l'ennemi n'arrive pas et il va bientôt se faire l'heure du goûter. Allons bon. Soudainement, brisant le silence, retentit une musique, celle du P'tit Quinquin. C'est Sony Eriksson, le viking messager, qui siffle en polyphonique. Le chef des vikings décroche. C'est le chef des autres, les vikings adverses, qui l'appelle.
- Men jeg kender ikke manden i huset og stor er han også blevet? (Wesh ma gueule, ça va ou bien? Ouais, tranquille. T'es où là?)
- Men jeg kender ikke manden i huset og stor er han også blevet? (T'as regardé dans ton cul, au fond à droite? mdrrr)
- Men jeg kender ikke manden i huset og stor er han også blevet!! (Arrête ton délire, chef des vikings adverses, et dis moi où tu te situes géographiquement, quoi!)
- Men jeg kender ikke manden i huset og stor er han også blevet!! (On est sur la colline derrière la votre, espèce de chef des vikings adverses toi même! Y'avait un accident de drakkars sur la rocade, on a du la quitter par la sortie sud, c'est pour ça!).
- Men jeg kender ikke manden i huset og stor er han også blevet. (Bon bougez pas, on arrive... Non c'est toi qui raccroche en premier! Bisous.)
Alors ils font une manoeuvre pour se retourner et vont affronter les autres vikings. Et là, y'a plutot intérêt à planquer les enfants, ranger les bibelots, décrocher les miroirs du mur et attacher mamie au fauteuil. Les joutes bagarreuses entre vikings donnent lieu à des combats d'une rare violence. Et vas-y que je t'étripe avec une lime à ongles rouillée, voilà-t-il pas que je te mets la tête dans un étau et que je serre très fort, viens voir par là que je te fasse une ablation du pancréas sans anesthésie, mange toi donc un coup de barre à mine dans les gencives et dis moi si c'est de la guimauve, etc... Les combats durent jusqu'à la tombée de la nuit, aux alentours de 13h30 dans ces pays à la con. A la fin du temps réglementaire, et en cas d'égalité, on procède à un tirage au hareng saur. Le vaincu ne repartira pas les mains vides puisqu'il se verra remettre un bon d'achat dans les magasins Husqvarna d'une valeur de 150 søus nørdiques. Quant au vainqueur, en plus d'être qualifié pour les demi-finales du grand Tournoi de Sixte Inter Scandinave, il repart avec une Saab break de la couleur de son choix, sauf rouge.
Oui mais voilà, ça c'était au temps jadis. Aujourd'hui c'est une toute autre histoire, bien moins rigolote, que la bétise aveugle de l'être humain est un train d'écrire. L'avènement de l'internet et le téléchargement illégal de vikings de contrefaçons ont sonné le glas de la vie échevelée de ces rudes gaillards. D'aucuns se sont mis au tuning, d'autres ont choisi de faire l'album panini de Hägar Dünor, les plus radicaux d'entre eux se sont inscrits dans des clubs de scrabble ou de je-te-tiens-tu-me-tiens-par-la-barbichette. Dans son autobiographie "Men jeg kender ikke manden i huset og stor er han også blevet Ikea" (Comment je suis devenu vendeur chez Cønførama), Jean-Paul Jeanpaulson lâchera cette phrase très dure, mais pleine de lucidité : "Men jeg kender ikke manden i huset og stor er han også blevet!" (Si c'est pas malheureux!)
Sur la plage, ils ont remplacé le freesbee par les raquettes en bois, c'est déprimant. D'ailleurs le viking déprime, de nos jours. Et un viking qui déprime, c'est déprimant. Il s'envoie des palanquées de litres de bières et d'apéricubes au goût de saumon et de caribou, il tire-larigot sur des cigarettes au parfum de goudron et se gave d'anti-dépresseurs, ça coûte un max à la sécurité sociale, c'est déprimant.
Cons de vikings!
Et bien ce sont les vikings, oui Madame!
Invention scandinave s'il en est, le mot viking vient de "Vhï King", ce qui signifie Elvis Presley en suédois. A l'origine était Olaf Olafson, un rude gaillard de Stockholm. Un dimanche après-midi de 219 après Jesus Christianson, Olaf Olafson s'ennuyait dru, d'autant qu'il pleuvait des halebardes et qu'il n'y avait rien à la télé. Emporté par sa soulographie du dimanche, il se tira de son canapé en peau de loutre, il leva ses yeux avinés au ciel et bravant la foudre, il s'adressa à Thor et à travers aux dieux de la météo en ces termes : "Föck Yü, biåtch!!" (vas donc, hey, patate!). Puis il se rassit à coté de son canapé, mais de peu et en peau de loutre, et mangea une canette de bière cul sec.
Ce n'est que 423 ans plus tard que, sans aucun lien avec l'anecdote précédente, un rude gaillard danois dénommé Dédé Andersen remporte le prix Goncourt des inventeurs grâce à sa création : le viking. Ainsi a-t-il eu la bien bonne idée de coller un chapeau de goldorak et une jupe de fillette sur des rudes gaillards, de leur laisser pousser tout ce qu'ils ont de poilu, de les coller dans des canoés kayaks de 200 places et de les envoyer mettre sur la tronche aux gentilles gens aux tas de coins de l'Europe.
Pour peu qu'on le connaisse bien, le viking c'est plutôt le bon gars, pas bégueule, un peu soupe-au-lait, certes, mais toujours respectueux de ses collègues de boulot avec qui il aime aller boire des alcools qui piquent les yeux, vous gâtent les dents et vous dissolvent le système digestif.
L'été venu, le viking part à la plage en Berlingo diesel et joue au freesbee avec ses enfants (et pourtant Dieu sait si ça vole mal, un enfant).
L'été parti, le viking nettoie son barbeccue et ses meubles de jardin, puis il repasse son costume de viking, aiguise sa lance, affûte son canif et le voilà prêt pour aller casser la binette à tous ceux qui se trouveront sur son chemin. Le viking ne se bat qu'en automne et en hiver, quand le temps est au mauvais, parce qu'il trouve que "ça a plus de gueule". Le viking est ainsi.
Les vikings débarquent alors en tous sens, qui sur son renne, qui en Golf GTI, qui en rollers, et se donnent rendez-vous place de la mairie, devant le café des spørts. Le chef des vikings arrive, il pose sa Harley sur la béquille, il crache par terre et il se plante devant sa troupe. Autant vous dire que ça ricane pas trop. Puis il prend sa grosse voix de rude gaillard et lance un tonitruant "Men jeg kender ikke manden i huset og stor er han også blevet!!" (Passe moi le salami!). Les autres lèvent tout ce qu'ils ont d'armes au ciel en poussant des cris primitifs, puis ils chaussent leurs montures et enquillent le pas au chef, direction le baston. Voir ainsi débouler une horde de vikings partant au combat, ça en jette! En témoigne cette scène mythique de l'attaque de la diligence dans le film historique "Le viking de Saint-Tropez".
Sur leur chemin, les vikings tuent, volent, violent, zigouillent, pique-niquent, boivent, se fouillent dans le nez et rotent, le tout agrémenté de champs guerriers : ""Men jeg kender ikke manden i huset og stor er han også blevet!! Lålålå" (Bleu, bleu, bleu Suède chaussures!).
Arrivés à destination, ils se garent au parking T2 car il y a toujours de la place. Puis ils montent là haut sur la colline, avec un petit bouquet d'églantines, se rangent en tas et regardent au loin, la colline d'en face, où l'ennemi ne devrait plus tarder, à l'heure qu'il est. Mais l'ennemi n'arrive pas et il va bientôt se faire l'heure du goûter. Allons bon. Soudainement, brisant le silence, retentit une musique, celle du P'tit Quinquin. C'est Sony Eriksson, le viking messager, qui siffle en polyphonique. Le chef des vikings décroche. C'est le chef des autres, les vikings adverses, qui l'appelle.
- Men jeg kender ikke manden i huset og stor er han også blevet? (Wesh ma gueule, ça va ou bien? Ouais, tranquille. T'es où là?)
- Men jeg kender ikke manden i huset og stor er han også blevet? (T'as regardé dans ton cul, au fond à droite? mdrrr)
- Men jeg kender ikke manden i huset og stor er han også blevet!! (Arrête ton délire, chef des vikings adverses, et dis moi où tu te situes géographiquement, quoi!)
- Men jeg kender ikke manden i huset og stor er han også blevet!! (On est sur la colline derrière la votre, espèce de chef des vikings adverses toi même! Y'avait un accident de drakkars sur la rocade, on a du la quitter par la sortie sud, c'est pour ça!).
- Men jeg kender ikke manden i huset og stor er han også blevet. (Bon bougez pas, on arrive... Non c'est toi qui raccroche en premier! Bisous.)
Alors ils font une manoeuvre pour se retourner et vont affronter les autres vikings. Et là, y'a plutot intérêt à planquer les enfants, ranger les bibelots, décrocher les miroirs du mur et attacher mamie au fauteuil. Les joutes bagarreuses entre vikings donnent lieu à des combats d'une rare violence. Et vas-y que je t'étripe avec une lime à ongles rouillée, voilà-t-il pas que je te mets la tête dans un étau et que je serre très fort, viens voir par là que je te fasse une ablation du pancréas sans anesthésie, mange toi donc un coup de barre à mine dans les gencives et dis moi si c'est de la guimauve, etc... Les combats durent jusqu'à la tombée de la nuit, aux alentours de 13h30 dans ces pays à la con. A la fin du temps réglementaire, et en cas d'égalité, on procède à un tirage au hareng saur. Le vaincu ne repartira pas les mains vides puisqu'il se verra remettre un bon d'achat dans les magasins Husqvarna d'une valeur de 150 søus nørdiques. Quant au vainqueur, en plus d'être qualifié pour les demi-finales du grand Tournoi de Sixte Inter Scandinave, il repart avec une Saab break de la couleur de son choix, sauf rouge.
Oui mais voilà, ça c'était au temps jadis. Aujourd'hui c'est une toute autre histoire, bien moins rigolote, que la bétise aveugle de l'être humain est un train d'écrire. L'avènement de l'internet et le téléchargement illégal de vikings de contrefaçons ont sonné le glas de la vie échevelée de ces rudes gaillards. D'aucuns se sont mis au tuning, d'autres ont choisi de faire l'album panini de Hägar Dünor, les plus radicaux d'entre eux se sont inscrits dans des clubs de scrabble ou de je-te-tiens-tu-me-tiens-par-la-barbichette. Dans son autobiographie "Men jeg kender ikke manden i huset og stor er han også blevet Ikea" (Comment je suis devenu vendeur chez Cønførama), Jean-Paul Jeanpaulson lâchera cette phrase très dure, mais pleine de lucidité : "Men jeg kender ikke manden i huset og stor er han også blevet!" (Si c'est pas malheureux!)
Sur la plage, ils ont remplacé le freesbee par les raquettes en bois, c'est déprimant. D'ailleurs le viking déprime, de nos jours. Et un viking qui déprime, c'est déprimant. Il s'envoie des palanquées de litres de bières et d'apéricubes au goût de saumon et de caribou, il tire-larigot sur des cigarettes au parfum de goudron et se gave d'anti-dépresseurs, ça coûte un max à la sécurité sociale, c'est déprimant.
Cons de vikings!
Partager cet article
